L’alimentation forcée des détenus : une pratique admissible ?
Au cours de l’année 2010, en Suisse, la grève de la faim entamée par le détenu Bernard Rappaz a posé de nombreux problèmes aux autorités valaisannes et a également soulevé des questions importantes, touchant aussi bien le monde juridique que médical. Le Tribunal fédéral a tenté de régler le problème en donnant l’ordre aux médecins d’alimenter de force le détenu. La décision de notre Instance supérieure est-elle compatible avec l’Etat de droit dans lequel nous vivons ? Quelles solutions aux problèmes de la grève de la faim en milieu carcéral et de son corollaire, l’alimentation forcée, pouvons-nous dégager ? C’est à ces questions que nous tenterons de répondre au travers de cette contribution.
Table des matières
- 1. Introduction
- 2. Le jeûne de protestation en milieu carcéral
- 2.1 Généralités et définition
- 2.2 Les acteurs du conflit
- 2.3 Modalités et évolution du jeûne de protestation
- 2.4 Conduite à adopter par le médecin pénitentiaire
- 3. L’alimentation forcée
- 3.1 Définition
- 3.2 Sources légales et sources d’inspiration
- 3.2.1 Au niveau international
- a) Les textes édictés par l’Organisation des Nations Unies
- b) La Déclaration de Tokyo
- c) La Déclaration de Malte
- 3.2.2 Au niveau régional
- a) L’article 3 de la Convention européenne des Droits de l’Homme
- b) Les Règles pénitentiaires européennes
- c) La Recommandation R (98) 7
- 3.2.3 Au niveau national
- a) Sources fédérales
- b) Etat des législations cantonales
- c) Nécessité d’une réglementation fédérale ?
- d) Les Directives de l’Académie Suisse des Sciences Médicales sur l’exercice de la médecine auprès des personnes détenues
- 3.3 Les droits des patients
- 3.4 Les contours de la solution suisse au regard de la jurisprudence Rappaz
- 4. Conclusion
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