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Chère lectrice, cher lecteur,

En décembre 2008, le Conseil fédéral a mis en consultation un avant-projet de modification du code des obligations visant à assurer une meilleure protection contre le risque de licenciement aux travailleurs qui signalent des faits répréhensibles constatés sur leur lieu de travail. A la suite du constat d'insuffisance en matière de « whistleblowing » qu'ils avaient dressé l'an dernier dans cette même revue, Carlos Jaïco Carranza et Sébastien Micotti, avocat, examinent maintenant les nouveaux projets législatifs en matière de « whistleblowing » à la lumière de la jurisprudence récente.
Le groupe agroalimentaire italien Parmalat est tombé en faillite en décembre 2003, laissant un trou de 14 millards d'euros. Le procès du volet suisse de la faillite vient du reste de se terminer devant le Tribunal pénal fédéral (cf. la présente édition). Comme nous le relate Charles Jaques, dr en droit et avocat, cette faillite a aussi donné l'occasion au Tribunal cantonal du Tessin, pour la première fois de son histoire, de reconnaître un concordat étranger en Suisse en application de l'art. 175 LDIP, soit le concordat homologué en Italie en faveur d'une partie des sociétés du groupe Parmalat.
L'engagement fréquent d'entreprises privées pour l'accomplissement de tâches militaires ou de surveillance dans des régions du monde en crise ne va pas sans soulever quelques problèmes en droit international public. Olivier Gänswein les passe en revue et dresse le constat que les règles de droit international sont parfois insuffisantes.
Les accords bilatéraux sont actuellement sous le feu des projecteurs de l'actualité. Mais dans l'ombre, ils occupent les tribunaux depuis longtemps déjà. Dans leur article, le prof. Thomas Cottier et Nicolas Diebold illustrent le développement de la jurisprudence du Tribunal fédéral en matière d'accords bilatéraux à l'aide d'exemples concernant l'accord de libre-échange avec la Communauté économique européenne de 1972 et l'accord sur la libre circulation des personnes de 1999. Ils constatent qu'au fil du temps le Tribunal fédéral fait preuve de plus d'ouverture au droit européen.
Dans le cadre de la révision du droit de la société anonyme et du droit comptable, le prof. Peter V. Kunz nous livre la prise de position qu'il a présentée devant la commission des affaires juridiques du Conseil des Etats durant l'été 2008. A son avis, le projet constitue une évolution positive du droit en vigueur.
Avec nos meilleures salutations